L’humidité élevée et la présence de champignons ou « moisissures » à l’intérieur des bâtiments et leurs toxines peuvent entraîner divers problèmes de santé…
La présence de moisissures peut survenir à la suite d’un incident ponctuel (toiture qui a coulé, bris d’un tuyau de plomberie, toilette ou baignoire qui a débordé, inondation, dégâts d’eau lors d’une tempête de vent, etc.). Elle peut aussi être graduelle (mauvais calfeutrage, portes ou fenêtres endommagées ou à remplacer, manque d’étanchéité ou d’imperméabilité des matériaux utilisés dans les murs extérieurs, gouttières bloquées, etc.). Une chose est sûre : il vaut mieux l’enrayer pour éviter les problèmes de santé et les dommages à la structure du bâtiment.
Le non-respect des normes de construction par certains entrepreneurs peu scrupuleux peut aussi être à la source d’une prolifération importante de moisissures. Par exemple, les toitures de plusieurs immeubles d’habitation en copropriété ont dû être refaites après seulement sept ans de construction. L’entrepreneur avait fait déboucher les tuyaux de ventilation des salles de bain dans les combles (entretoits) au lieu de les acheminer vers l’extérieur... Résultat : le taux d’humidité constamment élevé à ces endroits ainsi que les problèmes de condensation sur les surfaces structurales en périodes froides étaient la source d’importantes moisissures. Celles-ci furent constatées à la suite de plaintes de plusieurs propriétaires qui connaissaient des problèmes de santé inhabituels et similaires.
SIGNES POUVANT INDIQUER LA PRÉSENCE DE MOISISSURES
Nous pouvons repérer la présence de moisissures de façon visuelle ou olfactive. Les moisissures causent une décoloration des matériaux. Des taches inexplicables sur la surface d’un plafond ou d’un mur intérieur peuvent être causées par l’action des moisissures. Mais parfois celles-ci sont cachées ou invisibles (p. ex. : vide d’un mur, d’un plafond ou d’un plancher) et ne peuvent être constatées visuellement.
Néanmoins, il est possible de présumer de leur présence par une odeur de moisi ou de terre. Même s’il n’y a pas de taches ou d’odeurs, une surface moite et des signes de fuite d’eau sont une manifestation de problèmes d’humidité favorisant l’apparition et la prolifération de moisissures.
MESURES PRÉVENTIVES
Voici les principales mesures à suivre afin de prévenir ou réduire la formation de moisissures, tel que recommandé par la SCHL.
Rechercher toute manifestation d’humidité et de moisissures.
Chercher à découvrir si de l’eau s’infiltre depuis l’extérieur ou si de fortes quantités d’humidité sont produites à l’intérieur du bâtiment.
Remédier sans délai à toute fuite d’eau.
Prêter attention aux différentes façons de produire de l’humidité à l’intérieur des locaux (cuisson, bains, abondance de plantes, etc.).
Éliminer l’humidité dès qu’elle est produite en faisant usage de ventilateurs d’extraction. Une solution moins préférable est d’ouvrir les fenêtres pendant une courte durée, car les courants d’air pourraient pousser l’humidité vers d’autres pièces.
Mesurer la teneur en humidité de l’air intérieur. L’humidité relative ne devrait pas dépasser 45 % en hiver (ou moins pour éviter la condensation sur les fenêtres). Au besoin, faire usage d’un déshumidificateur pour abaisser l’humidité relative.
Réduire la quantité d’articles entreposés, en particulier ceux qui ne servent plus. La moisissure se développe sur les tissus, le papier, le bois et pratiquement n’importe quel article qui recueille la poussière et retient l’humidité.
Pour de plus amples renseignements, visitez le site Internet de la SCHL : http://www.cmhc-schl.gc.ca/fr/co/ enlo/vosavoma/humo/humo_005.cfm.
En collaboration avec
JEAN-JACQUES FOURNEL, expert-préventionniste
Mise en garde
L’information contenue dans cette capsule est d’ordre général et est fournie à titre informatif seulement. Elle n’est pas exhaustive. Toute action prise à la suite de la lecture de cette capsule devra être effectuée en toute sécurité et, au besoin, être exécutée par une personne expérimentée et habilitée à le faire.