La copropriété : plus seulement une histoire de grands centres urbains

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29 août 2011

 

Depuis quelques années, la popularité de la copropriété au Québec dépasse les limites des grandes villes densément peuplées pour s’étendre à de plus petits centres urbains.

 

L’an dernier, par exemple, dans des agglomérations comme Saint-Hyacinthe, Saint-Jean-sur-Richelieu et Granby, les ventes de copropriétés représentaient respectivement 20 %, 14 % et 12 % des ventes totales.

 

Le marché de la copropriété a connu une croissance remarquable au Québec au cours de la dernière décennie. De 2000 à 2010, les ventes de copropriétés réalisées par l’intermédiaire du système MLS® ont augmenté de 124 % comparativement aux progressions de 41 % et 34 % enregistrées pour l’unifamiliale et les plex respectivement. En conséquence, la part de la copropriété dans le total des transactions est passée de 14 % à 21 % au Québec au cours de la même période. La demande grandissante pour cette catégorie de propriété est surtout associée aux grands centres urbains, comme le démontre le tableau 1, qui présente l’évolution des transactions de copropriétés dans certains secteurs des six régions métropolitaines de recensement (RMR) de la province1. Par exemple, l’île de Montréal (29 % à 47 %), la Rive Nord de Québec (17 % à 28 %) et Laval (11 % à 22 %) se démarquent comme étant des secteurs où, en proportion des ventes totales, la copropriété a gagné le plus de popularité entre 2000 et 2010. Toutefois, on remarque depuis quelques années qu’un marché pour la copropriété émerge dans certains centres urbains de plus petite taille.

 

Mont-Tremblant mène le bal

 

La popularité de la copropriété a progressé dans bon nombre d’agglomérations urbaines2 de la province au cours des dernières années (voir tableau 2), notamment dans certaines destinations de villégiature. En 2010, en dehors des RMR, c’est dans l’agglomération de Mont-Tremblant qu’il y a eu le plus de ventes de copropriétés, avec 160 transactions. C’est aussi dans cette agglomération que la proportion des ventes de copropriétés par rapport au total était la plus élevée, avec 47 % des ventes MLS®. Finalement, c’est aussi dans l’agglomération de Mont-Tremblant que cette proportion a le plus augmenté depuis 2000, soit de 30 points de pourcentage. Étant prisé par les acheteurs étrangers, le marché de la copropriété à Mont-Tremblant se distingue par la présence de plusieurs résidences secondaires et produits haut de gamme. Le prix médian d’une copropriété en 2010 y était de 210 000 $. Notons par ailleurs que c’est au début de la dernière décennie que le marché de la copropriété s’est développé à Mont-Tremblant. Selon les données de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), 579 copropriétés y ont été mises en chantier entre 2001 et 2006, mais aucune fondation de copropriété n’a été coulée depuis.

Ailleurs dans les Laurentides, l’agglomération de Saint-Sauveur compte également une part significative de transactions de copropriétés dans son activité immobilière. En 2010, on y a dénombré 110 ventes de copropriétés, soit 14 % des ventes résidentielles. Cette proportion n’a toutefois augmenté que de deux points de pourcentage depuis 2000.

 

Saint-Hyacinthe, Saint-Jean-sur-Richelieu et Granby se démarquent aussi

 

La copropriété a aussi gagné beaucoup de popularité depuis quelques années dans trois autres agglomérations, soit Saint-Hyacinthe, Saint-Jean-sur-Richelieu et Granby. Dans l’agglomération de Saint-Hyacinthe, les 103 ventes de copropriétés conclues en 2010 représentent un bond de 171 % en trois ans seulement3. Au cours de la même période, la part des ventes de copropriétés est passée de 9 % à 20 % de l’ensemble des transactions. Parallèlement, les données sur les mises en chantier4 nous indiquent que 400 logements en copropriété ont été construits dans l’agglomération de Saint-Hyacinthe de 2000 à 2010.

Du côté de l’agglomération de Saint-Jean-sur-Richelieu, les ventes de copropriétés ont plus que quadruplé entre 2000 et 2010. Les 157 transactions conclues en 2010 représentaient 14 % des ventes MLS®, soit huit points de pourcentage de plus que dix ans auparavant. Selon les données sur les mises en chantier5, on a érigé 862 logements en copropriété au cours de cette période.

L’intérêt des acheteurs pour des copropriétés dans l’agglomération de Granby (qui inclut Bromont) se fait lui aussi grandissant. Les ventes de copropriétés y ont augmenté de 324 % entre 20036 et 2010 comparativement à une hausse de 29 % pour les maisons unifamiliales et 12 % pour les plex. Alors que les ventes de copropriétés représentaient 4 % du total des transactions de l’agglomération en 2003, ce poids a crû à 12 % en 2010. Du côté du neuf, les fondations de 969 copropriétés7 ont été coulées de 2000 à 2010.

Finalement, les autres agglomérations où les ventes de copropriétés comptaient pour plus de 5 % du total des ventes résidentielles l’an dernier sont Rivière-du-Loup (10 %), Sainte-Adèle (9 %), Rimouski (7 %) et Salaberry-de-Valleyfield (6 %).

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